La semaine du 2 au 9 mai 2019 s'est tenue la campagne de mesures sur le bâtiment espagnol, l'école Santa Eugènia à Gérone. Le personnel du Centro Tecnológico de Telecomunicaciones de Cataluña (CTTC), l'Instituto Cartográfico y Geológico de Cataluña (ICGC) et l'Universitat Politècnica de Catalunya (UPC) se sont rendus sur place pour réaliser les mesures.
Dans le cadre du projet POCRISC, l'école Santa Eugènia de Gérone a fait l'objet de mesures très précises sur la sensibilité du bâtiment vis-à-vis du bruit ambiant. Le choix du bâtiment a été recommandé par le bureau d'architecture espagnol, Blázquez-Guanter, qui est intervenu dans les calculs structurels du bâtiment.
De la même manière que pour la campagne de mesures réalisée sur l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre (France), les vibrations du bâtiment ont été captées par des accéléromètres et par un radar à ouverture réelle (RAR) qui a pu mesurer avec une précision micrométrique les déplacements dynamiques de la structure. Les accéléromètres ont été installés et ont enregistré durant toute la semaine. La campagne RAR a eu lieu le dernier jour, le 9 juin.
Rappelons que :
- Le radar terrestre à ouverture réelle (RAR) est un instrument permettant de mesurer les vibrations des structures civiles de grande hauteur. Il s'agit d'un capteur de télédétection très sensible aux déplacements (de l'ordre du micromètre) de sa cible. Le RAR a l'avantage d'être un outil opérationnel rapide d'installation qui ne nécessite pas l'accès au bâtiment sujet.
La viabilité de ce type de radar interférométrique pour les mesures dynamiques des bâtiments reste à confirmer. Cette campagne de mesure conserve donc un aspect expérimental. S'il s'avère, comme prévu, que l'outil est fiable en plus d'être facile et rapide d'utilisation, alors il constituera un atout technique dans la détermination de la vulnérabilité sismique des bâtiments. L'objectif phare des campagnes de mesures réalisées dans chacun des pays est donc de démontrer que la méthode utilisée est viable et réplicable afin qu'elle puisse être réutilisée dans le cadre de diagnostic de vulnérabilité ou de dommages sur les bâtiments affectés par un séisme. La méthode doit aussi constituer un véritable support pour la prise de décision des autorités compétentes en leur apportant des informations déterminantes sur la sécurité sismique d'un bâtiment.
D'autres campagnes d'instrumentation sont prévues en Andorre et en France.