Dans le cadre de l’action 3 et 4, une réunion s’est tenue à Orléans dans le but d’échanger sur les avancées des différents objectifs fixés pour cette action, ainsi que les perspectives d’évolution possibles.
L’action 3, pilotée par l’ICGC et le BRGM, vise à développer et partager des outils dédiés à l'amélioration de la gestion des crises sismiques. C’est dans ce contexte que s’est inscrite cette réunion, avec pour sujet principal les ShakeMaps des Pyrénées, prochainement disponibles sur le site internet du projet. Les ShakeMaps sont des cartes qui montrent en temps quasi-réel les mouvements du sol provoquées par les tremblements de terre significatifs.
Ci-dessous voici un exemple de ShakeMaps :
Plusieurs sessions ont été proposées. La première concernait la mise à jour des shakemaps et leur intégration sur le site internet du projet. L’acquisition des données provenant de la majorité des stations sismologiques sur lesquelles se basent les ShakeMaps passe désormais par un webservice unique. A celles-ci s’ajoute les intensités obtenues des questionnaires macrosismiques récoltés par l’IGN et de BCSF. Les questionnaires macrosismiques permettent de traduire en termes qualitatifs les dommages causés et la perception d'un tremblement de terre pour établir l'intensité perçue (échelle EMS 98 de I à XII). Le ICGC a également présenté une feuille de route pour le développement de l'outil d'interprétation automatique de l'intensité de son nouveau questionnaire macroséismique.
La deuxième session portait sur l’élaboration des scénarios de dommages sismiques transfrontaliers, construits à partir des d’intensités obtenues avec les ShakeMaps. Les données concernant la vulnérabilité sismique de la France, de l’Espagne et de l’Andorre ont ensuite été présentées. Cette vulnérabilité est nécessaire pour l’estimation des scénarios de dommage.
Ci-dessous voici un schéma montrant le scénario élaboré pour le calcul des dommages :
Enfin, la dernière session concernait la diffusion des informations sismiques issues des ShakeMaps et l’élaboration automatique des scénarios de dommages. Deux rapports de diffusion ont donc été proposés, le premier à l’égard du grand public et le second pour les secours et la sécurité civile. La discussion s’est également orientée autour de l’élaboration d’un indice de danger à transmettre aux autorités compétentes. La finalité de cette opération est donc d’améliorer la connaissance sur les séismes, mais aussi transmettre rapidement ces informations aux autorités compétentes pour qu’elles puissent gérer au mieux chaque crise sismique.
Plusieurs points de l’action 4 ont également été abordés, notamment la réduction de la vulnérabilité des bâtiments essentiels à travers l'instrumentation de ces bâtiments et le développement de logiciels et l’analyses de signaux. Il a été évoqué la nécessité de prendre en compte non seulement la vulnérabilité physique structurelle des bâtiments, mais aussi celle non structurelle. Par exemple, l'ancrage des dispositifs et du mobilier essentiels dans les hôpitaux représente un moyen intéressant et efficace de réduire l'impact des tremblements de terre sur la fonctionnalité de cette structure.
Les travaux réalisés sur l'instrumentation et la modélisation numérique des bâtiments en Andorre, à Gérone, et a Bagnères-de-Bigorre ont été présentés. Une discussion s’est tenue autour de la pertinence et la difficulté de la mise en application des mesures RAR (Radar à ouverture Réelle) pour certains bâtiments. En effet il a été montré que certaines mesures RAR fournissent des informations supplémentaires médiocres ou nulles lorsqu'elles sont appliquées à des bâtiments rigides de faible ou moyenne hauteur avec des périodes modales faibles ou très faibles.
Il s’est également tenu une discussion sur les produits livrables ayant été réalisés et ceux en cours de développement, concernant l’aide à la prise de décision pour la réduction du risque sismique adressés aux décideurs et aux constructeurs.